Les faits et les chiffres sur le nombre d'enfants des rues à Madagascar ne sont pas disponibles sous une forme fiable, pourtant il suffit de regarder dans la rue et de savoir pourquoi les enfants finissent par vivre là-bas, bien pire. Bien que les touristes la considèrent comme une île paradisiaque, la réalité pour la plupart des familles est une pauvreté extrême, en particulier dans les zones rurales où elle affecte 85% de la population. Le récent coup d’Etat militaire à Madagascar et la suspension de l’aide humanitaire à la république qui en a résulté ont laissé cette nation déjà appauvrie au bord du gouffre, avec des budgets massivement réduits de 50 à 70%.

Cela a frappé durement les enfants avec beaucoup des 910 000 orphelins de l'île (près de 10% de l'ensemble de la population enfantine) se rendant dans les rues de villes comme Antananarivo en quête de survie. Même ceux qui ont une famille ont été forcés d'abandonner l'école pour trouver du travail. Comme l’a dit un jeune: «A quoi bon ne rien faire à l’école toute la journée alors qu’il n’y a rien à manger au bout du compte? Il y a aussi des rapports de parents qui abandonnent leurs enfants quand ils ne peuvent plus les soutenir, y compris des enfants en bas âge qui viennent de partir d'eux-mêmes dans la rue.

 

De même, il a été signalé que des mères abandonnaient leurs nouveau-nés à l'hôpital parce qu'elles ne pouvaient se permettre de les nourrir ni se payer des soins médicaux futurs, par exemple, le traitement de la tuberculose infantile coûtant plus d'un mois de salaire. Comme indiqué ci-dessus, les chiffres exacts ne sont pas connus, mais le nombre d'enfants des rues à Madagascar se chiffre certainement à des milliers, certains d'entre eux étant même nés dans la rue. C'est un témoignage de l'ampleur du problème que l'organisation caritative internationale Médecins Sans Frontières a récemment quitté la capitale d'Antananarivo en disant que le problème est tout simplement trop grand pour eux.